Suite des « collines imaginaires » avec une brume qui aimerait se donner des airs d’aurore boréale…le phénomène ferait presque oublier le village tapi dans l’ombre au premier plan. Mais au fait, quel est le véritable sujet de cette photo ?
Pour faire suite à l’article précédent, je me suis amusé en partant d’une prise de vue très proche de « Bivouac à Saint-Auban » (on reconnait le profil des collines et le dôme dans la brume) à créer une image beaucoup plus sombre et largement bouchée dans l’avant-plan en ombre chinoise (le chemin de pierres est presque invisible). Un paysage : mille interprétations !
Il est amusant, voire flatteur d’être cité en exemple. Il s’agit ici d’un article sur le site « LIGHT STALKING » (littéralement « Traqueur de Lumière ») écrit par Christopher O’Donnell et intitulé « How to Prepare Your Landscapes for Black and White« .
Avant toute chose, je tiens à remercier Christopher O’Donnell pour sa « mise en lumière » de mes photos et les nombreuses visites qui en ont découlé sur mon site; ce qui suit ne retire rien à la qualité de son travail. Mais je ne peux m’empêcher d’être amusé par l’article qui accompagne mes paysages et qui débute ainsi :
« Just like with any area of photography, you cannot create a stunning photo in Photoshop – you can only improve upon the content that you have. Since you still need the best possible foundation for editing (your original image), competence with your camera is the most important step in black and white landscapes. »
En clair pour les anglophobes : N’espérez pas créer une formidable image sous Photoshop si la photo de départ n’est pas elle-même excellente, l’essentiel se faisant à la prise de vues. Pour résumer, une image « so so » comme ils disent n’est pas récupérable en editing.
Il se trouve malheureusement, tant pis pour l’exemplarité, que cette image (tirée de la série « Collines imaginaires« ) est le fruit dans sa quasi-totalité de viles manipulations sous photoshop. Pire encore, cette image a été réalisée avec le parti-pris de laisser une trace de l’outil numérique. Si on examine bien les différentes couches de brume, on pourra observer sur la droite de l’image au-dessus des arbustes une colline (ou une nappe de brume) qui n’en est pas une, mais une diminution de densité « à la truelle » qui traine négligemment.
Pardon à toi Christopher O’Donnell ! Non, finalement, je ne suis pas si exemplaire que cela !