Un grand merci à Daphnée Albert pour cet article paru dans La Strada n°283 du 13 au 26 novembre 2017 :
« Carp’autographie du Japon » : on en parle dans La Strada…
A lire dans l’édition du 22 mai 2017 de la Strada, un article de Daphnée Albert qui fait suite à un long interview :
« Quand les flux d’images saturent nos espaces physiques et mentaux et tendent à déréaliser le monde, comment proposer un regard original et poétique, dans le cadre de l’itinérance, du voyage de « l’artiste-explorateur » ? Voilà une des questions posées par Emma Laurent et Rémy Saglier, dont la Carp’autographie du Japon est exposée au sein de la galerie Uni-Vers-Photo. De leur immersion dans ce pays fascinant, aussi empreint d’une « inquiétante étrangeté », ils nous invitent à découvrir des aspects de la culture nippone inattendus. Emma Laurent offre un regard neuf, jubilatoire et nous invite à réviser nos pré-conceptions sur le goût… C’est amoureusement qu’elle a collectionné et photographié les images des… plaques d’égouts ! Au Japon, celles-ci sont peintes et font partie intégrante du paysage artistique urbain, les motifs sont liés à la nature ainsi qu’au patrimoine de chaque ville. Les clichés de ces insolites petits fragments du quotidien, de ce que l’on ne voit plus, ainsi détournés et anoblis, deviennent des objets merveilleux animés de leur vie propre.
Les Carp’autographies de Rémy Saglier sont des photographies de carpes Koï. Les images sont extraites de vidéos, juxtaposées ensuite comme autant de négatifs. Le flou et les lignes dessinent un espace poétique, révélant les flux imperceptibles du temps. Danses oniriques, calligraphiques, elles deviennent abstraites et donnent à voir la métamorphose des « sous-couches du visible ». Entre réel et fantasme, les œuvres prennent une dimension picturale… La magie et la poésie du médium suscitent alors un voyage intime et philosophique. Les regards croisés des deux artistes, en dehors des cadres et conventions, se répondent en ce qu’elles offrent un détournement et un ré-enchantement du monde. Une belle exposition qui donne à voir, à penser et à explorer… » Daphnée Albert